Crevasse, roman, 155 p., Quidam Éditeur, 2012
Un roman court, âpre, parsemé de visions poétiques, qui fait parler les marges de la société française.
Composé de flashes, presque cinématographiques, dissociés chronologiquement les uns des autres, ce roman relate la vie d’un héros anonyme. Ce héros, quoique mort, se fait narrateur.
Cru, chaotique et lapidaire, le roman donne l’idée d’un parcours, celui d’un homme « mis de côté » qui se constitue en tant qu’individu, et s’extirpe de la bassesse à laquelle il semblait prédestiné, pour conquérir sa dignité.
Critiques :
Claro (Clavier Cannibale) : « Terzian, orfèvre des peurs marchandes et des rituels de mort dont s’enorgueillissent, malgré eux, les corps des mal-aimés, transforme au final cette “crevasse” en tombeau littéraire, et ce n’est pas la moindre de ses qualités. »
(http://towardgrace.blogspot.ca/2012/02/un-peau-pour-quoi-faire-dans-la.html) |
Mariette Navarro (Chasse aux Trésors) : « C’est une lecture qui ne laisse pas tranquille, qui fait parfois mal au ventre tant les respirations sont rares, le rythme serré et l’absence de concessions de l’auteur qui ne nous épargne rien, de la saleté à la douleur, jusqu’à ce que parfois, le rire ou la grâce, à quelques endroits inattendus d’une vie vers le bas, viennent se loger. »
(http://petit-oiseau-de-revolution.eklablog.com/crevasse-de-pierre-terzian-a40693345) |
Eric Bonnargent (Le Magazine des Livres et L’Anagnoste) : « Crevasse est un roman impitoyable, et tout l’art de Pierre Terzian consiste à faire surgir de la beauté là où nous nous attendions à n’éprouver pour son personnage que la fascination de l’entomologiste pour la vermine. Sans doute, avec Les Coups ou L’Homme au marteau de Jean Meckert, l’un des romans les plus réussis sur le thème de l’échec. »
(http://anagnoste.blogspot.ca/2012/09/pierre-terzian-crevasse.html) |
Richard Blin (Le Matricule des Anges) : « Un roman qui nous plonge au cœur d’une existence tout en dérive orpheline, dans l’effarement d’un réel suant de solitude, d’abandon, de vide, d’illusoire. »
(http://www.quidamediteur.com/NewFiles/criticas/CrevasseCrt05.html) |
Élodie Corvée (Politis): « À chaque coup encaissé, le personnage de Pierre Terzian se fait plus fort. S’il reste marginal, petit à petit, au fil des pages, il parvient à habiter vraiment sa vie. Ne trouvant d’épanouissement qu’en se frottant aux flancs des montagnes, c’est en haut des cimes qu’il décide de vivre ses derniers moments. Libre et libéré. »
(http://www.quidamediteur.com/NewFiles/criticas/CrevasseCrt06.html) |
Bénédicte Heim (Livres-Addict) : « Il y a une tendresse infinie dans le regard que porte l’auteur sur son personnage et cette vie si démarquée, et en apparence si déchue, se veine d’un mince et lumineux filet d’espoir. Ce pourrait n’être que sinistre, c’est bouleversant. » |
Sophie Duc (Mademoiselle le 6) : « L’écriture est dense et exigeante. Inconditionnelle et intransigeante. Tordue, dissonante, à fleur de cri, à vif enfin la nuit, étouffante, dure, cassante. Voilà les mots qu’il m’en reste. Et si je n’ai qu’un seul reproche, il serait toujours le même qu’on se fait lorsqu’on tourne la dernière page d’une poésie à tripes apparentes: c’est trop court, jeune homme! Et pourtant, il y a tout. »
(http://mademoisellele6.wordpress.com/2012/01/12/crevasse-pierre-terzian-quidam/) |
Jacques Josse (remue.net) : « Une introspection ravageuse. (…) Pierre Terzian, qui est par ailleurs metteur en scène de théâtre, donne vie à un itinéraire implacable, mené tambour battant, sans le moindre temps mort. » |
Marc Villemain (marcvillemain.com) : « Cette histoire est assez remarquablement menée. Son rythme est parfait – parfait, je veux dire : les temps morts n’en sont pas, et l’action n’est pas que de l’action. Le matériau brut du monde et la psyché du personnage sont pour ainsi dire une seule et même chose. Et puis, bien sûr, il y a cette écriture. Acérée, précise, vindicative, brutale mais pas seulement, plutôt à fleur de peau ; c’est le miracle sans doute de cette alchimie, assez saisissante, que de permettre à des formes poétiques de s’y loger. »
(http://www.marcvillemain.com/archives/2012/03/31/23815455.html) |
Anne Du Périgord (Racines) : « Et c’est sans doute ça le plus beau de ce livre, de montrer la fragilité des gens en mal d’amour et de tendresse, les pieds au bord du vide, et pour lesquels le moindre témoignage de douceur a l’intensité d’une tempête tropicale. »
(http://racines.canalblog.com/archives/2012/12/10/25789896.html) |